L’ironie quenienne : du trait d’esprit aux fondements de la ludicité cognitive

D’aucuns s’intéressant de près ou de loin à l’œuvre de Raymond Queneau constateront la récurrence incontestable de l’ironie dans ses textes. Mais cette ironie se manifeste-t-elle sous une seule forme? Et, d’ailleurs, quelle définition de l’ironie correspond le mieux à l’esthétique quenienne? C’est à partir de ces interrogations que nous allons attaquer un sujet vaste, aux fondements théoriques problématiques, comme le souligne d’ailleurs Brigitte Basire dans « Ironie et métalangage » :

« Un des premiers problèmes auquel on se heurte avec l’ironie vient de la fréquence même de l’apparition de ce terme, tellement utilisé que cela peut créer l’illusion de sa transparence. Or, pour peu qu’on s’interroge sur l’usage qui est fait de ce terme dans le langage courant, on remarquera qu’il se trouve appliqué à des réalités extrêmement hétérogènes : souvent employé comme synonyme de raillerie ou de moquerie, le terme d’ironie apparaît également lié à l’idée de distance. Il sert encore fréquemment à qualifier des énoncés antiphrastiques[1]. »

Basire synthétise une définition qui compare clairement l’ironie référentielle (ou de situation) et l’ironie linguistique (ou verbale), en citant au passage les travaux de Catherine Kerbrat-Orecchioni : « [l]’ironie référentielle est […] définie comme une “contradiction entre deux faits contigus” [et] l’ironie [linguistique] comme une “contradiction entre deux niveaux sémantiques attachés à une même séquence signifiante”[2]. » À la lumière de ces deux définitions, nous postulons que l’ironie chez Raymond Queneau est polysémique et qu’elle se décline sous plusieurs formes, dont les effets, nous le verrons, sont multiples. D’une part, sur le plan linguistique, nous la retrouverons entre autres dans la narration, les dialogues et dans la structure même des récits. De plus, nous constaterons que cette forme d’ironie va au-delà du procédé littéraire, nous demandant donc d’analyser certaines postures critiques de Queneau à l’endroit de ses contemporains. D’autre part, nous verrons que l’ironie référentielle se distingue de l’ironie dramatique, sur laquelle nous conclurons notre analyse. Nous ferons progresser notre réflexion d’un type d’ironie à l’autre, c’est-à-dire de l’ironie linguistique à l’ironie référentielle. Ce faisant, nous tâcherons de développer notre réflexion au-delà d’un simple travail de classement, pour en tirer des conclusions claires quant aux effets de l’ironie quenienne.

L’inversion sémantique

À titre d’ancrage conceptuel, citons la définition de l’ironie linguistique que Basire emprunte à Pierre Fontanier : « L’ironie consiste à dire par une raillerie, ou plaisante, ou sérieuse, le contraire de ce qu’on pense, ou de ce qu’on veut faire penser[3]. » Pourquoi linguistique? Parce que cette utilisation du procédé de l’antiphrase est nécessaire pour que l’énoncé ironique fonctionne. Par exemple, notons l’ironie du narrateur, dès les premières pages de Pierrot mon ami, lorsqu’il mentionne les « philosophes[4] », ces clients de l’Uni-Park se regroupant devant le Palace de la Rigolade pour observer avec perversité les dessous féminins des clientes qui s’aventurent dans le manège. C’est un cas classique d’inversion sémantique : le narrateur se moque de ces personnages grossiers en leur accolant une épithète flatteuse, contraire à leur nature réelle. Cette même catégorie d’énoncé ironique se retrouve dans de nombreux dialogues. Citons la fin du deuxième chapitre de Zazie dans le métro. Lorsque le personnage de Turandot salue Gabriel, Zazie et Marceline, suite à une énième chamaillerie, voici ce que nous pouvons lire : « Eh bien, bonne nuit, dit Turandot toujours aimable, j’ai passé une agréable soirée, j’ai pas perdu mon temps[5]. » Il est clair que le tenancier exprime l’exact opposé de sa pensée, non sans que le narrateur intervienne lui-même par une remarque ironique (« toujours aimable »), se jouant, dans un effet de cascade, du personnage qui se joue lui-même des autres personnages. Dans les deux cas, l’effet produit est manifeste : l’ironie permet, sur le plan linguistique, d’établir une distance entre un énoncé et les faits, ce qui crée un décalage humoristique. En résumé, l’ironie langagière imprègne un vaste pan de l’œuvre quenienne, par l’intermédiaire du narrateur et des dialogues, notamment. Ces exemples, quoique plutôt simples, nous permettent d’élargir la réflexion à l’ironie linguistique qui surplombe le texte.

En effet, toujours dans une perspective d’inversion sémantique, nous retrouvons l’ironie linguistique dans un contexte paratextuel. Dans Exercices de style, par exemple, l’exercice « Ampoulé » est révélateur d’une certaine disposition moqueuse de la part de Queneau, qui pastiche ici le style d’Homère. Si le titre « Ampoulé » n’est pas ironique en soi, il favorise néanmoins une interprétation ironique du texte, où Queneau réinterprète certaines épithètes si fréquentes dans l’épopée homérique. Par exemple, « Aurore aux doigts de rose[6] » devient « [à] l’heure où commencent à se gercer les doigts roses de l’aurore[7] ». Ce court pastiche nous permet de comprendre le ton moqueur de Queneau à l’endroit de l’aède, ou plus précisément du style formulaire, qu’il juge de toute évidence grandiloquent, voire impertinent, non sans, toutefois, lui céder une certaine affection. Dans cet exemple, l’ironie se situe encore une fois sur le plan linguistique et n’apparaît que si l’on est familier avec le style formulaire. Dans le cas où ce style nous serait inconnu, le titre nous aide à guider notre perception selon une perspective ironique, donc au second degré. Le titre Zazie dans le métro est un exemple plus flagrant, illustrant le contraire de ce que Zazie vivra réellement dans le récit. En effet, la jeune fille n’ira jamais visiter le métro, puisque toute l’histoire se déroule dans un court laps de temps qui correspond à la grève des travailleurs métropolitains. Dans le cas présent, l’ironie paratextuelle agit donc à rebours : elle ne peut se constater qu’une fois le roman achevé (ou en cours de lecture). Dans le cas de Zazie dans le métro, l’ironie du titre se comprend donc a posteriori, alors que dans le cas de l’exercice de style « Ampoulé », elle est déterminée en amont de la lecture, grâce au titre.

L’ironie paratextuelle: une question d’échafaudage

Toujours en se centrant sur l’aspect formel des textes, l’ironie quenienne peut prendre forme à l’extérieur du récit, plus précisément dans son échafaudage. L’exemple du Chiendent est pertinent à analyser en ce sens, sachant que Queneau y simule le hasard et le désordre.  Son premier roman est effectivement soumis à une logique redoutable, comme il l’explique lui-même dans son entretien avec George Charbonnier : « [m]es premiers livres étaient conditionnés pas des soucis d’ordre, je ne dirai pas mathématisant, mais arithmomaniaque, et aussi par un souci de structure…[8] » En feignant le désordre, Queneau se joue ironiquement de ce dernier, simulant le contraire de ce qu’il exprime réellement : « [b]ien qu’en apparence non autobiographique, la forme [du Chiendent] en était donc fixée par ces motifs tout égocentriques : elle exprimait ainsi ce que le contenu croyait déguiser[9]. » Comme Queneau l’affirme lui-même, il ne laisse rien au hasard : « [i]l m’a été impossible de laisser au hasard le soin de… Le soin de quoi ? De tout[10]. » En somme, Queneau simule la désinvolture. Malgré les apparences, la structure du Chiendent est soumise à une logique irréfutable : il s’agit donc pour l’auteur de camoufler son échafaudage. Notons qu’ici, même si la logique de l’ironie langagière fonctionne, il serait plus juste d’évoquer les travaux de Kevin Mulligan dans son article « Ironie, valeurs cognitives et bêtise », où il étudie le concept d’ironie en tant que feintise[11] et non en tant que composante purement antiphrasique.

En somme, l’ironie quenienne agit de deux manières notables : elle favorise non seulement une lecture humoristique, mais aussi une appropriation de la matière du langage, ce qui, ultimement, souligne l’artificialité des récits de Queneau. Nous reviendrons sur cette artificialité lorsque nous traiterons du rêve et des récits de voyage.

L’ironie essayistique

Jusqu’à présent, nous avons analysé l’ironie quenienne dans un contexte romanesque, c’est-à-dire à l’intérieur d’une diégèse où l’ironie linguistique – ou plutôt l’ironie par feintise – est attribuable au narrateur et aux dialogues. Nous avons également vu que l’ironie quenienne pouvait se manifester à l’extérieur du récit, dans le paratexte ou la structure même du texte. Pour cerner avec justesse toute la mesure du travail de Queneau en matière d’ironie, nous nous devons d’en explorer la part essayistique et critique. En effet, dans un chapitre de Voyage en Grèce, « Le plus et le moins », Queneau critique les poètes qui ne jurent que par l’inspiration pour alimenter leur production, parfois au détriment du travail. Sa charge a le mérite d’être claire :

« Depuis quelque temps déjà, quelques siècles peut-être, on enseigne que l’Inspiration est, par nature, une chose qui vous tombe dessus comme foudre sur arbre en forêt. Si l’on examine de ce point de vue les œuvres des poètes qui ont cru qu’il en était bien ainsi, les Romantiques par exemple, on peut constater en effet qu’ils ne sont pas constamment inspirés […] À partir du moment où l’on place l’« inspiration » comme valeur suprême et où l’on suppose qu’elle est de nature discontinue, il devient clair que, lorsqu’elle fait défaut, on arrive au pire[12][.] »

Nous constatons avec quelle ironie Queneau mentionne le terme « Inspiration », soit avec un « I » majuscule, feignant ainsi l’adulation d’une conception de la création qu’il n’endosse pas. Ici, l’auteur ne passe pas par quatre chemins pour exprimer son profond désaccord avec ce qu’il considère comme « un manque, une faiblesse, une impuissance[13] », principalement chez les poètes modernes. Notons que l’ironie vise autant l’inspiration en elle-même que ses adeptes. L’effet est flagrant : Queneau se moque d’une forme de pensée magique qui, pour certains, semble remplacer l’effort et la rigueur. Cet exemple, donc, nous prouve que l’ironie quenienne n’est pas exclusive à une démarche romanesque : elle imbibe tout autant la part essayistique de son travail.

Voyages et rêves: les critiques d’un surréalisme contre-exotique

La critique quenienne n’est toutefois pas toujours aussi apparente. Comme l’affirme Michel Leiris dans sa préface de Contes et propos, Queneau témoigne d’une « défiance envers l’exotisme, défiance manifeste dans l’ensemble de ce qu’il a produit, le plus souvent situé, quand localisation il y a, en milieu urbain ou suburbain[14]. » Cet esprit de « contre-exotisme[15] », nous le retrouvons par exemple dans « Alice en France », conte parodique où il y est question d’une jeune fille anglaise qui arrive en France, dans un monde qui prend le contre-pied de l’univers merveilleux et onirique de Lewis Carroll. Andréanne Beaudry montre parfaitement en quoi cette approche de Queneau constitue une forme d’ironie du dépaysement :

« Dans cette nouvelle, tout est empreint de merveilleux comme si, lorsqu’on part en voyage, on plongeait dans un autre univers qui ne correspond en rien à ce que l’on connaît déjà. On perçoit donc clairement l’attitude ironique de l’auteur dans la description de l’univers où est plongée son héroïne[16]. »

L’ironie réside donc dans la posture de Queneau face aux récits de voyage, qu’il critique implicitement. La logique articulée par sa posture est toutefois la même que celle de l’ironie linguistique : il exprime à l’écrit le contraire de sa pensée, non pas sous la forme d’un trait d’esprit, mais dans une articulation qui sous-tend tout un texte, antiphrasique dans l’esprit plutôt que sur la forme.

Dans la lignée du traitement contre-exotique quenien, nous pouvons remarquer une approche similaire quand il s’agit pour Queneau de traiter de l’onirisme. À titre d’exemple, citons « Récits de rêves à foison », où l’auteur parle de l’artificialité du rêve sur le plan de l’écriture, après avoir simulé quatorze rêves sous forme de courts fragments: « [n]aturellement, aucun de ces rêves n’est vrai, non plus qu’inventé. Il s’agit simplement de menus incidents de la vie éveillée. Un minime effort de rhétorique m’a semblé suffire pour leur donner un aspect onirique[17]. » L’effet de cette démarche ironique est donc de souligner l’artificialité du récit de rêve, du caractère conscient de sa construction, tout en ciblant indirectement les surréalistes, de la même manière que Queneau critique l’« Inspiration » et qu’il se moque des récits de voyage.

Ironiser l’ironie

En guise de parenthèse, notons qu’en lien avec l’artificialité intentionnelle de ses récits, nous pourrions nous demander si les charges de Queneau (qu’elles soient directes ou indirectes) ne correspondent pas tout simplement à de la pseudo-ironie : « [l]e pseudo-ironiste se comporte “comme s’il” était ironique. Il n’a pas de vrais sentiments à l’encontre de ce qui semble être l’objet de son ironie, ses sentiments aussi sont simulés (fingiert)[18]. » Bref, quoi de plus quenien que d’ironiser l’ironie?

Queneau sous la loupe sociocritique

Avant d’aborder l’ironie référentielle, traitons de l’ironie quenienne selon un angle sociocritique. Guillaume Rousseau, dans « Zazie dans le métro ou l’échangeur sexué », aborde la question des stigmatisations sociales, principalement en lien avec l’homosexualité présumée du personnage de Gabriel :

« Et si l’on revient aux multiples questions de Zazie tyrannisant Gabriel : on se rend compte qu’elles sont surtout source de comique – à la fois comique de langage et de répétition – révélant naturellement l’obstination enfantine à savoir ce qui est caché. On assiste donc à une parodie de procès où le romancier souligne ironiquement l’absurdité d’une stigmatisation sociale de l’homosexualité[19]. »

Si, plus haut, nous avons vu Queneau pasticher le style homérique dans son exercice de style « Ampoulé », nous constatons qu’ici, il parodie une scène d’interrogatoire à des fins ironiques. L’effet diffère de ceux produits dans les exemples analysés jusqu’à présent, puisqu’il ne s’agit pas ici de souligner l’artificialité du récit, mais plutôt de produire un effet comique en dénonçant une réalité sociale problématique, et ce, toujours en prenant une distance consciente par rapport à l’énoncé. 

Retenons, en guise de synthèse de l’ironie linguistique (dont nous avons délibérément étendu le principe à des cas qui dépassent le cadre sémantique), qu’il s’agit d’un outil efficace pour créer des effets humoristiques, ou encore pour prendre un pas de recul critique par rapport à un concept ou une réalité sociale. Traitons à présent de l’ironie référentielle, que nous distinguerons par la suite de l’ironie dramatique.

Le ludisme quenien

Cette autre acceptation de l’ironie, rappelons-le, met en lumière une « contradiction entre deux faits contigus[20] ». Nous verrons qu’elle s’applique aux faits et aux situations dans l’idée d’inverser une attente[21]. Prenons, pour illustrer cette ironie référentielle, le passage du Chiendent où Narcense, après avoir menacé Théo de le pendre, se rend au bois des Mygales pour le confronter. L’ironie survient quand, finalement, c’est Narcense lui-même qui se retrouve pendu[22], sans que nous sachions d’ailleurs exactement de quelle manière s’est opéré cette ironie du sort. C’est l’inversion des attentes du lecteur et des personnages, caractérisée ici par l’effet de l’arroseur arrosé, qui produit l’effet ironique et donc la surprise. Nous touchons presque du doigt le ludisme quenien.

Toutefois, l’ironie de situation est à distinguer de l’ironie dramatique, comme l’affirme Gregory Currie dans « Why Irony is Pretence » :

« L’“ironie situationnelle” est une catégorie gonflée qui menace d’engouffrer tout ce que nous trouvons surprenant, incongru ou injuste. Si on la restreint sensiblement, elle englobe les véritables circonstances qui reflètent celles de l’ironie dramatique, sauf qu’il est nécessaire que, sur le coup, il n’y ait pas de spectateur conscient de la disparité [23]. » 

L’ironie dramatique, donc, implique que le lecteur soit conscient d’un écart entre ce que lui-même sait et ce que les personnages ignorent, ou l’inverse. Nous retrouvons d’ailleurs ce procédé dans les romans à suspense. L’intrigue du Chiendent regorge de ce genre de situations ironiques, qui laissent dans l’ombre tantôt le lecteur, tantôt les personnages. Par exemple, tout le mystère qui entoure le trésor du Père Taupe et les nombreux quiproquos issus de cette intrigue placent le lecteur dans une position que Catherine Grisé nomme la posture d’« observateur métacognitif[24] », c’est-à-dire une posture où le lecteur se retrouve « dans un cadre cognitif du texte supérieur à l’espace cognitif des personnages et même parfois à celui du narrateur[25] ». C’est ainsi qu’intervient le ludisme de l’ironie quenienne : le lecteur doit rassembler, à partir de ce qu’il sait, toutes les informations pertinentes à la compréhension du récit que lui procure son rôle d’observateur externe. L’intrigue du Père Taupe fait partie de ces nombreux exemples où le lecteur constate le décalage entre ce que savent les personnages et le déroulement de l’intrigue. Le lecteur peut ainsi « se [rendre] compte du décalage opéré entre la réalité et l’illusion. Il éprouve un plaisir indicible en décelant une situation où tous les personnages du récit ne sont pas conscients de tous les éléments en jeu dans la situation[26]. » En somme, l’ironie référentielle et l’ironie dramatique partagent des traits communs, mais leur dissemblance réside dans l’idée que l’ironie dramatique inclut dans ses machinations soit le lecteur, soit les personnages. En ce sens, citons ce qui, pour Rudolf Jancke, constituent les composantes clefs de l’ironie : « [t]rois personnes au moins sont essentielles à l’ironie : l’ironistela personne qui est l’objet de l’ironie, et le spectateur idéal[27] ».

Comme nous l’avons expliqué, en somme, l’ironie quenienne produit des effets multiples : elle permet de renouveler le langage et de se l’approprier, de se réapproprier les codes romanesques ou encore de prendre conscience de la matérialité du langage, non sans humour. Dans tous les cas, pour Queneau, l’ironie est un moyen d’exercer un contrôle certain sur ses textes et de mettre en relief leur artificialité. Certes, notre analyse est loin d’être parfaite et nous tombons peut-être dans le piège d’une classification frôlant trop souvent la stérilité. Nous espérons toutefois que ce panorama met en lumière les diverses manières qu’a Raymond Queneau d’articuler son ironie. Cette ironie, justement, nous l’avons vu, est bien loin de n’être qu’un simple trait d’esprit : elle ouvre la porte (la vraie, pas celle du Père Taupe), à une réflexion bien plus vaste quant au procédé d’ironiser l’ironie tout en allant jouer dans les fondements mêmes de la ludicité cognitive.

© Crédits photo : Jean-Max Albert

Bibliographie

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ROUSSEAU, Guillaume, « Zazie dans le métro ou l’échangeur sexué », 9 p.


[1] Brigitte Basire, « Ironie et métalangage », dans DRLAV. Documentation et Recherche en Linguistique Allemande Vincennes, vol. XXXII (1985), pp. 129-130.

[2] Ibid., p. 132.

[3] Ibid., p. 131.

[4] Raymond Queneau, Pierrot mon ami, Paris, Gallimard, 1943, p. 10.

[5] Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Paris, Gallimard (coll. Folio), 1959, p. 138.

[6] Homère, L’Odyssée, texte présenté par Pierre Pellegrin, traduit par Médéric Dufour et Jeanne Raison, Paris, Flammarion (Coll. GF), 2017, p. 59.

[7] Raymond Queneau, Exercices de style, Paris, Gallimard (coll. Folio), 1947, p. 62.

[8] Raymond Queneau, Entretiens avec George Charbonnier, Paris, Gallimard, 1962, p. 56.

[9] Raymond Queneau, « Technique du roman », dans Bâtons, chiffres et lettres, Paris, Gallimard (coll. ‘Idées’), 1965, p. 29.

[10] Jacques Bens, « L’expression du monde », dans Raymond Queneau, Paris, Gallimard (la bibliothèque idéale), 1962, p. 56.

[11] Kevin Mulligan, « Ironie, valeurs cognitives et bêtise », dans Philosophiques, volume 35, nI (2008), p. 89-107.

[12] Raymond Queneau, « Le plus et le moins », dans Le Voyage en Grèce, Paris, Gallimard, 1973, p. 125.

[13] Ibid., p. 126.

[14] Raymond Queneau, Contes et propos, préfacé par Michel Leiris, Paris, Gallimard (coll. Folio), 1981 [1945], p. 4.

[15] Ibid., p. 6.

[16] Andréanne Beaudry, « Raymond Queneau : d’un rêve à l’autre », dans En marge du surréalisme : poétique du rêve chez Leiris et Queneau, Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du grade de Maître ès Arts en littératures de langue française, Montréal, Université de Montréal, 2009, f. 112-132, [en ligne]. https://123dok.net/article/rêves-postsurréalistes-raymond-queneau-rêve-l.6zkdg61q

[17] Raymond Queneau, Contes et proposop. cit., p. 241.

[18] Rudolf Jancke, « Das Wesen der Ironie. Eine Strukturanalyse ihrer Erscheinungsformen », dans American Journal of Psychology, Leipzig, Barth, 1932, p. 63.

[19] Guillaume Rousseau, « Zazie dans le métro ou l’échangeur sexué », p. 8.

[20] Brigitte Basire, « Ironie et métalangage », art. cit. p. 132.

[21] Robert Martin, « Ironie et univers de croyance », dans Walter De Mulder, Franc Schuerewegen, Liliane Tasmowki [dir.], Énonciation et parti pris, actes de colloque de l’Université d’Anvers (5-6-7 février 1990), p. 261.

[22] Raymond Queneau, Le Chiendent, Paris, Gallimard (coll. Folio), 1933, p. 102.

[23] Gregory Currie, « Why Irony is Pretence », dans S. Nichols [dir.], The Architecture of the Imagination. New Essays on Pretence, Possibility, and Fiction, Clarendon Press, Oxford, 2006, pp. 128-129. La citation est traduite par Kevin Mulligan.

[24] Catherine Grisé, « Ironie dramatique ou ironie cognitive? », dans Neophilologus : An International Journal of Modern and Mediaeval Language and Literature, vol. LXXIV, no. 3 (1990), p. 359.

[25] Id.

[26] Id.

[27] Rudolf Jancke, « Das Wesen der Ironie. Eine Strukturanalyse ihrer Erscheinungsformen », art. cit., p. 46.

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